Exposition

Féria

19.04.1930.05.19

A l’occasion de la Féria de Pâques d’Arles, la galerie JR célèbre l’animalité, la féminité, la danse et la mort.

Jair Lanes immisce sa poésie le temps d’un instant autour des chevaux si bien élevés de Bartabas. Il nous révèle sa douce vision de la noblesse animale incarnée. Par plans rapprochés, il délaisse la magnificence entendue pour l’instant volé. Il encadre la sensibilité des hommes et des bêtes. Nous effleure et nous rapproche, dans une danse intime avec la bête. Puissant dans l’échange, il a séduit Hermès.

Daniele Duella est un sculpteur de l’image. Il fige ses sujets dans une lumière dense et contrastée. Artisan du beau, Il donne à sa Madone grâce et détermination. À l’équilibre entre sensualité fleurie et désir contenu sous cloche de dentelle noire.
Tandis que l’icône se languit, à ses côtés la mort elle n’attend plus. Jouant toujours de mises en oppositions, Daniele la fait parader empapillonnée. Défiant de sa beauté les vivants.

Sylvain Bergere, témoin noctambule des années 80 est amoureux des gens. Il balade son œil au gré des soirées et des évènements dont il révèle les poétiques instants. De la danse macabre d’une corrida aux agitations de danseurs fiévreux célébrant la vie tard la nuit dans le toril.

Han chiao

Sasha Cantrelle

Cette première exposition de céramiques de Han-chiao souligne l’importance de ce qu’elle baptise «le slash»: un phénomène profondément enraciné dans notre génération d’aujourd’hui, célébrant les multiples rôles d’un individu ou d’un objet.

Pour sa collection actuelle, l’artiste s’inspire d’un voyage dans les îles Canaries. Des souvenirs de roche volcanique et de plages au sable noir résonnent dans son utilisation d’argile poreuse qui sèche avec un extérieur évoquant celui d’une carapace. Lors de sa démarche créative, Han-Chiao a réfléchi sur son passé en espérant traduire une certaine soif de détachement sentimental.
Cela s'exprime dans son travail à travers les anneaux amovibles, suggérant une féminité romantique et un désir de liberté par leurs formes douces et leur souplesse; malgré un extérieur géométrique strict et très masculin.

Ainsi en jouant avec les oppositions et les contrastes, l’artiste rappelle à ses visiteurs la notion sous-jacente de «slash» qui sert de fil conducteur tout au long de sa collection. En effet, les oeuvres céramiques de Han Chiao sont d’autant multifacettes en identité qu’elles sont autonomes.

Jair Lanes

Brésilien, installé à Paris, Jair débute en autodidacte avec un intérêt particulier pour la thématique documentaire. Il travaille aujourd’hui pour de grandes agences de publicité telles que Publicis, BETC, TBWA, Mazarine… et des clients de renom tels que Cartier, Bugatti, Montblanc… En parallèle, il développe son travail personnel, rentre dans les collections du musée d’Art Moderne de Sao Paolo puis dans de nombreuses collections privées comme celle de Hermès.

Sylvain Bergere

Frederic Beigbeder

Eternité instantanée

Des âmes en noir et blanc
Reviennent de la nuit
De l‘autre bout du temps
Les joues couleur de suie
De ces instantanés
Je fixe l’éternité
Le passé espacé
Ne cesse de me hanter.
L’avenir est connu
Le temps est assassin
Et le futur nous tue
Jusqu’au flash de Sylvain…
Le temps s’est arrêté
La musique s’est tue
On continue de danser
Et les morts ne meurent plus.

Daniele Duella

Par Guillaume Terrasson

Artisan de la photographie, l'esthétique sculpturale inspirée de la renaissance italienne et de la précision graphique de Daniele Duella a marqué de nombreux magazines tels que Vogue, Vanity Fair, W Magazine, Interview, V Magazine, Visionaire, Dazed & Confused… et un nombre record de couvertures de célébrités pour le légendaire magazine britannique iD.

Il a collaboré avec les marques les plus célèbres de l'industrie telles que Givenchy, Tom Ford, Versace, Cartier, John Frieda…
Daniele Duella est étonnamment moderne et provocant.

Sa précision l'a amené à expérimenter différents arts et industries. Il expose régulièrement dans des galeries parisiennes, au Festival international de la photographie "Les Rencontres d'Arles" et à Nyc. Son perfectionnisme et son souci du détail l'ont amené naturellement à faire l'expérience de ses talents de scénographe et de metteur en scène de lumière pour le théâtre.

Edward Inderrieden

Par Guillaume Terrasson

C’est lors de vacances à Rome, fasciné par ses ruines que j’ai eu envie de réaliser cette pièce. Je voulais réinterpréter l'idée de la mosaïque. On peut voir dans les petits morceaux au centre qu’elle est composée de carrés d’1cm2.

Le problème était de reconstruire les rayons du centre. Il était nécessaire de faire correspondre le nombre de rayons, avec leurs images miroir correspondantes et de conserver leur taille correctement afin d'éviter tout "problème de correspondance" lorsque le cercle est terminé. Avec un centre aussi complexe, les angles ont été un peu simplifiés. Le dos, comme toujours, devait être simple, alors j’ai opté pour un simple motif en diamant.

J'adore la manière dont Ferret Capri, l'artiste de montage, a trouvé le moyen de fixer le devant et le dos et de créer des motifs assez intéressants que vous pouvez voir à l'arrière. Cela me rappelle les motifs des tapisseries chinoises.

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